L’immense monde d’Arran est le lieu de rencontres inattendues et cet ouvrage nous en propose un cocasse mais rempli de traîtrises. Est-ce qu’un Orc de 2m50 et 200kilos de muscles s’en sortira dans ce coupe-gorge d’intrigues alors qu’il a une belle prime sur la caboche ?

Scénario : Nicolas Jarry.
Dessins : Stephan Crety.
Style : Heroic Fantasy.
Éditeur : Soleil.
Date de sortie: 11/04/2018.
Pagination : 64 pages.
Sollicitation : Il n’y a pas pire ennemi qu’un vieil orc qui a tout perdu. Après trente années d’emprisonnement et de tortures, Gri’im est enfin libre. Autrefois, seigneur de guerre, il n’est plus qu’un vieil Orc brisé, brûlant de se venger. Mais, traqué comme une bête, blessé, il cherche refuge auprès d’une caravane d’humains qui se rend à Aspen. Depuis la guerre des Goules, la cité est censée être déserte, mais un prédateur aussi ancien que redouté, éveillé par la magie de l’elfe bleue Lanawyn, rôde…
Un Orc qui a lu Sun Tzu
Le très prolifique Nicolas Jarry dont j’ai maintes fois loué les contes bédéïstiques que cela soit dans Elfes ou Nains (même collection) revient ici avec un énorme morceau de barbaque doué de raison et d’intelligence répondant au doux nom de Gri’im et ce dernier est rompu aux arts de la guerre et ça se sent très vite. Il a un passé houleux et un futur peu prometteur vu qu’il a tout ce que le Nord d’Arran peut porter de mercenaires collé à son joufflu, mort ou vif, cela va sans dire. Il est donc obligé de vivre au présent et son présent c’est la chance, le croit-il, de tomber sur une expédition Hume (humaine) qui va vers Aspen.
Après la fin du premier Arc qui a laissé certaines parties d’Arran désertes et désolées, situation totalement à due à la Nécromancienne Lah-saa, grand méchant désormais défunt mais ayant changé à jamais Arran et la vie des races qui la compose.
Or donc Gri’im arrive à rejoindre cette caravane et heureusement pour lui, l’âge lui a appris la patience ce qui lui permet d’attendre patiemment son heure. Quelque chose se trame parmi l’équipage de cette expédition, d’autant plus que certains n’ont pas manqué de trouver l’avis de recherche juteux au nom de notre héros aux canines prognathes !
Vous l’aurez compris, sans trop en dire, il y a des revirements de situations tout le long de cette (longue de 64 pages) BD. Jarry fait à nouveau du super taf et j’ai avalé la BD en m’inquiétant que l’épaisse intrigue ne se résolve pas trop vite, mais que neni, la taille de l’ouvrage permet de se placer, de faire frémir le tout et de conclure pépouze. Donc du tout bon, reste que je me demande si Gri’im est un hommages aux contes de Grimm du coup !
50 nuances de verts
J’ai lu quelques BDs qu’il a ornées dans cette même série : Elfes 15, Nains 7, et également dans « Le Sang du Dragon« . Je le trouve très inégal sur cet ouvrage-ci, et un poil moins en forme. ça reste très correct et les paysages sont incroyables (y compris niveau couleurs), il y a une double page sur laquelle je suis resté scotché 2 bonnes minutes en admiration. Non, définitivement, sa relative méforme je la ressens sur la dynamique des persos et sur certaines expressions de visages. A nouveau rien de rédhibitoire, mais je m’attendais à mieux, je l’avoue, en voyant son nom sur la couverture.
- Une aventure longue pleine de protagonistes...
- Gri'im, badass, malin et une machine de guerre.
- les intrigues, les trahisons.
- ... Ça fait quand même beaucoup de personnages.
- l'histoire de Gri'im mise un peu de côté du coup.
- Encore un peau verte loin de chez lui qui ne nous en apprend pas plus sur sa culture.