Scénario : David Muñoz.
Dessins : Rafael Vargas.
Éditeur : Glénat Comics.
Collection : Flesh & Bones.
Date de sortie: 23 mai 2018.
Pagination : 128 pages.
Sollicitation : Europe. Moyen-Âge. Au cœur de l’hiver. Blessé par un ours lors d’une partie de chasse, le comte Albert trouve refuge dans une grotte, avec l’aide de Marcus, son conseiller et ami. Ce dernier, parti chercher du bois pour le feu dans la nuit enneigée, est alors attaqué, dévoré vivant par un jeune garçon. Albert a tout vu. Mais il n’a rien pu faire… C’est de retour dans son château qu’il entend alors parler des Nosferatu, ces monstres qui se nourrissent du sang des hommes. Des créatures qui ont le pouvoir de tuer, mais aussi de donner la vie éternelle…
David Muñoz et Rafael Vargas signent un polar fantastique médiéval au cœur d’une communauté de moines vampires. Un récit noir, sanglant, glaçant et impitoyable comme l’hiver.
Eternel Hiver
Europe. Moyen-Âge. Un homme découvre l’existence des vampires et leurs pouvoirs. Ces derniers peuvent certes donner la mort mais ils peuvent potentiellement donner la vie éternelle et guérir les maux des mortels.
Europe. Moyen-Âge. Pour redorer le blason de son fils, un homme envoie ce dernier pourchasser une bande de guignols qui terrorisent ses serfs. Bien entendu, lesdits guignols sont des vampires et le fils n’en reviendra pas. Enfin pas, pas sous sa forme originale.
Europe. Moyen-Âge. Une communauté monastique (à forte tendance hérétique) vit recluse dans les montagnes et de nuit, essentiellement. Il est clair que cette communauté attire quelque peu l’attention tout comme la désapprobation des autres chrétiens locaux.
No one expects the Spanish Nosferatu
Commençons par les points positifs (ça devrait aller vite) : les dessins de Rafael Vargas sont juste au top et dépeignent très bien l’ambiance moyen-âgeuse (même si cette dernière me semble un peu trop propre et trop lisse) ; l’idée de faire des moines vampires est totalement géniale. Et c’est tout.
Pour le reste, l’histoire de David Muñoz est totalement décousue. On se demande où il veut en venir et ce, même après avoir lu tout le livre. Après avoir (re)lu le pitch de base proposé en quatrième de couverture, je me demande si l’éditeur n’a pas eu accès à des informations cachées -> je n’ai vu nulle part une mention à l’ours dont ils parlent et la grande majorité de l’histoire parle de la conversion vampiresque du pauvre hère qui était parti à la chasse aux guignols mentionné dans le premier paragraphe du présent article. Le tout donne un air d’introduction et pourrait avoir un léger intérêt si une suite était envisagée mais ce n’est qu’un one-shot…
Pour résumer, les dessins de Vargas et la brillante idée de pervertir des moines en vampires ne sauvent pas ce tome du naufrage. Seconde déception pour la collection Flesh & Bones que j’affectionne toujours autant et j’espère sincèrement que la qualité remontera très vite (avec Bikini Atoll 2 ?).
- les moines vampires
- les dessins
- l'histoire n'est pas assez développée