Un hors-la-loi « légendaire », une tueuse, un maniaque qui n’aime pas les métaphores, un arbre vivant et un raton-laveur qui n’en n’est pas vraiment un. Derrière ces personnages de secondes zones de la maison des idées, se cache l’un des plus gros paris cinématographiques de Marvel Studio. Entre la possibilité d’être le navet absolu ou la révélation de l’année avec cette nouvelle licence, James Gunn nous fait voyager pendant plus de 2 heures au travers de l’univers cosmique de Marvel.
Fiche technique
Réalisé par : James Gunn
Acteurs : Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Vin Diesel, Bradley Cooper
Synopsis : Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket Raccoon, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, qui est le porteur d’arme de Rocket, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être…
Les losers de l’espace
Créer en 1969 par le scénariste Arnold Drake et le dessinateur Gene Colan, l’équipe originale n’était composée d’aucuns personnages du film hormis Yondu. C’est seulement en 2008 que l’équipe la plus connue voit le jour sous la plume de Dan Abnett notamment pour l’event Annihilation Conquest. Depuis sa création, l’équipe s’est toujours composée de membres les plus improbables de l’écurie Marvel. La série est toujours d’actualité grâce au lancement de Marvel Now. Pour les lecteurs de VF, vous la trouverez dans le magazine Iron Man, scénarisée entre autres par Brian Michael Bendis et dessinée par Steve Mcniven. Voilà pour le petit cours d’histoire.
Embarquement immédiat
Ne tournons pas autours du pot, car oui, le film défonce littéralement tout. James Gunn remplis largement le contrat et Marvel Studio peut déjà se frotter les mains (il suffit de voir le démarrage du film pour sa sortie américaine). Sur de nombreux plans, le film frôle l’excellence. La photo globale est incroyable, l’esthétique donnée au long-métrage n’est pas sans nous rappeler parfois le souci du détail d’un certain spatioport de Mos Esley (le sable en moins). Les effets spéciaux sont omniprésents comme on pourrait s’en douter mais s’intègrent subtilement sans pour autant être indigeste. Globalement, c’est du dépaysement total et franchement ça fait du bien de quitter notre planète bleue pour se perdre au travers les étoiles avec quelques losers de la société galactique.
Star-Lord & co
Concernant le casting, c’est malheureusement simple. Cela va du bon au très bon !
Les acteurs sont impliqués et surtout prennent du plaisir dans leurs rôles et cela se voit à l’écran. L’alchimie fonctionne et les vannes fusent à 100 à l’heure sans pour autant aller dans le grand-guignolesque. Chris Pratt est la fusion parfaite entre un Tony Stark de l’espace et d’un célèbre contrebandier corélien. Zoe Zaldana ne partait pas gagnante dans le rôle de Gamora, mais au final s’en sort bien en tueuse aussi froide que létale.
Dave Bautista était la grande frayeur du casting, mais il faut dire que pour quelqu’un qui est plus habituer à sauter du haut de la 3e corde, l’ancien catcheur tire vraiment son épingle du jeu et évite le cliché de la grosse brute limitée et nous propose un Drax pas très futé (forcément) mais avec un phrasé tout particulier.
Et le meilleur pour la fin, le duo Rocket & Groot. Celui que les fans attendaient depuis l’annonce du film. Et on peut dire que l’attente méritait amplement. Rocket est bien badass (la scène de la prison) et Groot bah…. est Groot mais dans le très bon sens du terme.
Mention spéciale pour Michael Rooker aka Yondu (ou Merle Dixon pour les amateurs de Walking Dead), personnage bien badass notamment lors d’une scène toute particulière qui n’est pas sans rappeler un bon western spaghettis, mais je vous laisse le plaisir de la découvrir.
Il est nécessaire aussi de noter la place importante que prend l’Awesome Mix vol 1 (c’est limite le 6e membre de l’équipe) de Peter Quill dans le film. En plus d’être le dernier lien qu’il a avec la terre, la musique nous accompagne à travers le voyage et permet d’interpréter certaines scènes avec un message tout particulier.
Si vous avez l’occasion, jeter vous dessus, personnellement, elle ne quitte plus mes oreilles depuis la projection.
De petits défauts
Mais voilà tout n’est parfait sinon la critique n’aurait pas lieu d’être. On pourrait reprocher un traitement pas vraiment approfondi pour les personnages de Nebula et du Collectionneur.
Une mise en scène un peu brute de la part de James Gunn concernant les transitions, surtout avec la courte scène de Peter sur terre faisant office d’introduction. Une menace Kree en la présence de Ronan qui arrive un peu comme un cheveu dans la soupe. Et surtout l’utilisation frustrante du Nova Corps, reléguer au rang de flics de Xandar . Mais rien de bien méchant, et puis un film qui fait référence à Footloose et Kevin Bacon à de forte chance de devenir un futur film culte.
Les Gardiens de la Galaxie risque de devenir pour beaucoup LE film de l’année et il a tout pour le devenir. Un pur divertissement, drôle, une mise en scène efficace et nerveuse, des personnages attachants, et une claque visuelle. Il y avait les Avengers mais désormais il y a aussi l’équipe de Star-Prince heuuu Star-Lord et Thanos risque de s’y casser quelques dents.