Comics Prime se diversifie et se met officiellement à lire des romans (c’est comme des comics mais sans les images). Pour ouvrir le bal, je vous parle d’Alchimistes : le deuxième roman de Jean-Pierre Favard à être publié par la sémillante maison Séma Editions.

Auteur : Jean-Pierre Favard.
Éditeur : Séma Éditions.
Collection : Séma’lsain.
Date de sortie: 27 mai 2019.
Pagination : 344 pages.
Sollicitation :1223, les évêques de Bethléem, en Palestine, fuient la Terre Sainte et trouvent refuge à Clamecy, dans la Nièvre.
1307, des centaines de Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe le Bel. Officiellement, l’Ordre du Temple n’existe plus.
1382, Nicolas Flamel parvient à changer le plomb en or.
1789, deux ouvriers du marquis de Chastenay mettent à jour un intrigant coffret en pierre à Essarois, en Côte-d’Or.
2003, d’étranges parchemins refont surface en même temps que le corps sans vie d’un notaire. S’engage alors une formidable course contre la montre mêlant Histoire occulte et officielle, sociétés secrètes et alchimie. Ou lorsque la légende rencontre la réalité.
Clamecy
Un homme est retrouvé noyé dans le Beuvron, rivière coulant à Clamecy (où se déroule (principalement) notre histoire). C’est homme est Gontran Khan, un notaire et ami du père d’Émilie auquel il a confié des parchemins anciens en sa qualité de relieur de livres anciens. Très vite, le père d’Émilie se retrouve à l’hôpital et cette dernière ne mettra pas longtemps à établir un lien entre les parchemins susmentionnés et l’accident de son père.
Avec l’aide du père d’un ami, elle comprendra que ces documents sont liés à la Commission des 25 (eux-mêmes liés aux Chevaliers du Temple (AKA les Templiers – spoiler)). Lorsqu’elle sera enlevée par la Commission, Émilie pourra compter sur William (son Jules) et Tony (le mec de Priscilla, sa meilleure amie) pour la sortir de ce mauvais pas teinté de théorie du complot.
Flamel
Nicolas Flamel, alchimiste de son état (si le nom vous dit quelque-chose-mais-sans-plus, je vous renvoie au premier tome d’Harry Potter et/ou vous invite à (re)jouer à Assassin’s Creed Unity (Monsieur Favard, si vous me lisez, je vous prie d’excuser ces références indignes mais elles me semblent plus parlantes qu’une référence à l’essai de Louis Figuier)). Bref, je disais donc : Nicolas Flamel, alchimiste de son état entreprend un pélerinage pour le guider dans sa quête alchimique (et, in extenso, pour créer la Pierre Philosophale).
Alchimie
Vous noterez que je suis resté volontairement mesuré sur l’histoire (où plutôt les histoires) de ce livre et, pour cause, je ne voudrais pas gâcher le plaisir des futur(e)s lecteur(trice)s et risquer une quelconque vengeance immanente.
Après avoir lu dévoré À l’heure où je succombe (de Jean-Pierre Favard également et dont je devrais faire la chronique également), j’étais assez impatient d’entamer la lecture de ce roman. Et je l’ai dévoré tout aussi goulûment. Le style est à la fois facile (dans le sens : on plonge dedans et on en ressort sans migraine) et riche de part la documentation historique et géographique. Cette dernière est très poussée et sert au mieux le récit (traduction : l’histoire est basée sur l’Histoire). L’auteur nous emmène dans un voyage où se mèlent des faits historiques, un petit côté polar bien cartésien ainsi que des éléments ésotériques et c’est, selon moi, une parfaite alchimie (badum-tss (pardon aux familles, tout ça …)).
Pour résumer, malgré les aller-retours entre passé et présent (quelque peu intempestifs mais néanmoins nécessaires au récit), ce livre m’a littéralement happé et je me suis laissé prendre aux jeux de piste de l’auteur avec une certaine jubilation.
- Les éléments Historiques
- La théorie du complot
- L'ambiance générale
- Les aller-retours entre le passé et le présent