Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Cameron Stewart
Couleurs : Matt Hollingsworth, Lee Loughridge
Sollicitation : Selina et son amie Holly semblent retrouver un semblant de paix après les traumatismes subis précédemment… mais l’accalmie est de courte durée. Catwoman croisera dans ce tome le chemin d’autres membres de la Justice League comme Hawkman, Hawkgirl et quelques autres… (contient les épisodes #20-24)
L’histoire : Après les évènement tragiques qui se sont déroulés avec Black Mask dans le tome 3 (tome que je vous recommande d’ailleurs), Holly , l’amie de Selina, est totalement brisée. Prise de doutes autour des choix qu’elle a fait dans sa vie et de son ancienne addiction pour la drogue, cette dernière sombre dans la déprime sans qu’elle et Selina puisse se parler.
Après des retrouvailles, les deux compères décident de partir dans un trip à travers le Pays pour y rencontrer différentes personnes qui poseront une à une leur pierre à l’édifice. Du vieux ranch pour entrainer Holly à la grande ville d’Opal City, les arrêts son nombreux et sont surtout des occasions pour Selina de revêtir son costume, laissant parfois Holly sur le carreau. Mais ces sorties nocturnes ne sont pas sans conséquences et les filles se retrouvent embarquées dans une histoire de ninjas qui les dépasse : il va falloir faire appel à quelques amis.
- Thelma et Louise font un tour en voiture… volée bien entendu
- Holly n’est plus la petite fille apeurée du tome précédent
- Slam contre Batman, les mandales vont voler _
Mon avis : Si la saga m’avait un peu déçu au tome 2 à cause de la perte de Darwyn Cooke au dessin, il faut bien avouer que le scénario est tellement bien amené qu’on pardonne très vite ce petit écart qui n’est finalement pas si dramatique. La reprise du dessin s’est faite avec Cameron Stewart dont le trait à franchement évolué en 3 tomes. Ce qui semblait être de l’imitation de Cooke au départ est progressivement devenu un style qu’il c’est approprié et ça fait plaisir pour nos petits yeux !
Passé ce constat purement esthétique, la saga Ed Brubaker s’achève avec les honneurs. Il est rare de voir du bon polar à l’ancienne chez DC (ou ailleurs en fait) et les 4 tomes de la série sont décidément passés bien trop vite. On notera tout de même que le ton de ce dernier tome est beaucoup plus léger que celui du numéro 3 qui avait vraiment atteint un pic avec une action et une pression constante. Ici il y a pas mal de blabla mais rien, et c’est important, n’est inutile dans ce que vont se dire les protagonistes.
Le fait qu’il y ai de la parlotte n’empêche d’ailleurs pas de très bonnes (et attendues) scènes d’action. Slam et Batman ont pas mal de choses à mettre au clair et on me chuchote que tout ne va pas se dérouler en douceur. De son coté, l’intrique avec les ninja est divertissante bien qu’elle aboutisse à une fin plus qu’énigmatique. J’imagine que cette histoire trouvera sa place dans un autre tome plus tard mais j’ai trouvé cette coupure un peu sèche même si, encore une fois, la partie importante de l’histoire (Holly et Selina) a elle trouvé une fin très correcte.
Pour faire court, la saga s’achève ici avec brio bien qu’on aurait aimé la voir faire encore un bout de chemin. Ne vous fiez pas à son dessin épuré, Catwoman est une série qui vaut le détour et qui apporte quelque chose de vraiment humain au personnage de Selina. Loin des combats épiques et tape à l’œil, la saga fait affronter à ses héroïnes leurs propres démons pour les faire avancer psychologiquement. C’est frais, sans détour et pour une fois, on termine notre lecture en se disant qu’on connait vraiment mieux le personnage !