
Vous pouvez retrouver La ballade du soldat Odawaa sur IZNEO en version numérique pour celles et ceux qui n’ont plus la capacité logistique d’agrandir leur bibliothèque.
Alors que le film 1917 continue encore de faire du bruit, on vous propose une BD sur le même sujet, la première guerre mondiale. Essentiellement fictionnelle, La balade du soldat Odawaa retrace les exploits d’une unité d’élite canadienne composée de soldats amérindiens dont le but est de semer la terreur dans les rangs allemands. A la façon des Basterds de Tarantino, ceux si s’infiltrent, scalpent, jouent les snipers, … et traquent certains des pires soldats ennemis. Au milieu du chaos de la guerre, une traque, de la vengeance, une chasse au trésor et la violence des combats

Dessins : Christian Rossi
Éditeur : Casterman
Date de sortie: 30 octobre 2019
Pagination : 85 pages
Sollicitation :
Micmac.
Outre le fait que les Micmacs soient une tribu d’Amérique du Nord, c’est aussi un terme pour expliquer un joyeux bordel et c’est un peu ce qui se passe dans cette BD. Il y a beaucoup de trames, de sous-intrigues, de personnages. Tout plein de choses à lire, à interpréter et à comprendre, rendant la digestion parfois difficile et la conclusion capillotractée. Sans en dévoiler plus sur la fin, le lecteur en arrivera à se demander si tout ceci était bien réel.
Une conclusion soit trop facile du type « tout ceci était un rêve » ou trop compliquée du type « la réalité n’est pas celle qu’on pense » mais sans être assez claire pour le lecteur.
C’est moche la guerre.
L’une des forces de cette BD, c’est la cruelle réalité qu’elle renferme. Peu importe que vous soyez un personnage important, que vous soyez présent durant la moitié des planches, la guerre ne fait pas de différence, vous êtes tous égaux devant la mort.
Et autant dire que la faucheuse frappe fort et parfois sur des protagonistes qui semblaient pourtant importants.
Dans le milieu, cela se nomme une « Walking death » tant le lecteur n’a pas le temps de s’attacher aux protagonistes.
Cette violence permet des retournements et des surprises qui élèvent le scénario qui puise pourtant ses bases dans un lexique classique du récit de guerre.
Fin de combat.
Malgré une certaine complexité, ce récit one shot (ce qui est toujours sympa) nous offre une histoire haletante, sombre et pourtant romantique dans le sens premier du terme, au sujet d’une guerre dont la mémoire s’efface petit à petit.
Si vous aimez les récits comme « de l’or pour les braves » ou encore les westerns, cette BD saura vous séduire car elle renferme les ingrédients de base de ces différents styles pour une recette qui fonctionne assez bien même si le résultat n’est pas totalement simple à digérer.
- La dure réalité de la guerre
- Les retournements
- La complexité