Tel un moine sortant de la 36e chambre de Shaolin, Kaare Andrews porte avec assurance sur ses épaules le renouveau d’Iron Fist. Mais l’oeuvre est-elle aussi solide que les poings de celui qui les a plongé dans le cœur en fusion du Dragon Shou-Lao ?
Fiche Technique :
Scénario : Kaare Andrews.
Dessin : Kaare Andrews.
Couleurs : Kaare Andrews.
Editeur : Panini Comics (fr), Marvel (Vo).
Date de sortie: 13 mai 2015.
Pagination: 128 pages.
Synopsis : Le passé revient hanter Danny Rand, ce justicier connu sous le nom d’Iron Fist. Tandis que son luxueux appartement est la cible de mystérieux ninjas, un message conduit Danny à retourner dans le royaume mystique de K’un Lun. Sang, trahison et vengeance sont au programme de cette épopée entièrement réalisée par Kaare Andrews. Contient les épisodes US Iron Fist: The Living Weapon #1-6.
I Know Kung Fu
Fils d’un explorateur obnubiler par la découverte de la cité mystérieuse de Kun Lun se situant dans les tréfonds de l’Himalaya. Le jeune Dany Rand sera témoin de la tragédie auquel il perdra ses parents lors de l’expédition pour être ensuite recueilli par les habitants de la fameuse cité, il deviendra par la suite le personnage que tout le monde connaît sous le nom d’Iron Fist; grand-maître de Kung Fu détenteur du pouvoir du Poing d’Acier.
Le tome est une super introduction au personnage et ce grâce aux flashbacks racontant la jeunesse de notre héros au sein de la population de Kun Lun et de son apprentissage du Kung Fu par son maître Lei Kung. Flashbacks qui rajoutent énormément de profondeur au personnage et à son univers sans pour autant casser le rythme ou alourdir le récit.
Une belle performance
Le trait vif et les nombreuses trouvailles de découpage rendent le récit ultra agressif et nerveux (il n’y a qu’à voir la séquence des ninjas suspendus aux hélicoptères pour s’en convaincre) malgré un encrage pouvant rendre les planches légèrement brouillonnes. La colorisation est talentueuse et les dominantes de certaines pages permettent d’avoir des ambiances très travaillées. À noter aussi l’influence presque majeure de Frank Miller dans le style de Kaare Andrews surtout lors du dernier numéro du tome, les amateurs de Sin City verront immédiatement la référence. Une bonne claque dans la tronche envoyée par une identité visuelle des plus efficace.
Kung-Fu, Ninjas Cyborgs, Dragons et autres chinoiseries
Autre corde à son arc, Kaare Andrews veut et réussit à nous proposer un univers riche et dense ( le fonctionnement de Kun Lun, les différents Iron Fist, les immortels, le choix entre la vie et la mort), il réussit à développer une vraie mythologie au fil des pages, ce qui rend la lecture plaisante du début jusqu’à la fin.
Iron Fist est une vraie réussite et est clairement une série à suivre, même si le traumatisme et le traitement psychologique de notre héros est quelque chose qu’on a pu avoir l’occasion de lire facilement au moins une centaine de fois. Reste à espérer que le tour de force de Kaare Andrews continuera dans les prochains tomes et que la série ne subira pas une baise de régime par rapport à ce très bon premier tome.