Quand la série Conan le Cimmérien a commencé à sortir, je me suis directement demandé qui aurait droit à l’adaptation de « Les clous Rouges », récit emblématique de notre barbare favori (ou à défaut le seul que vous connaissiez peut-être, on ne juge pas). Du coup grosse pression, on apprend qu’Olivier Vatine est lié au projet, grosse hype vu le CV du monsieur. Mais du coup qu’en est-t-il de l’adaptation de l’histoire en elle même ?

Scénario : Régis Hautière.
Dessins : Olivier Vatine.
Couleurs : Didier cassegrain.
Éditeur : Glénat.
Date de sortie: 21 août 2019.
Pagination : 72 pages. (cahier bonus de la première édition compris)
Conan, mercenaire louant son épée au plus offrant, débarque dans les contrées du Darfar, dont le territoire est presque entièrement recouvert par une immense forêt. Aux côtés de la farouche guerrière Valéria et après un affrontement contre un terrible dragon, le cimmérien se dirige ensuite vers une étrange cité fortifiée, apparemment déserte. Mais le duo va vite découvrir qu’une civilisation vit cachée à l’intérieure, et que la citadelle semble cacher un lourd secret…
Des ptis clous encore des ptis clous
Bon c’est un gros classique comme annoncé au dessus. Mais qu’attendre d’un tel monument de la fantasy ? Tout d’abord faut se l’avouer, on ne lit pas vraiment Conan pour ses intrigues et ses retournements de situation. On adhère à son univers, son atmosphère. Or ici même si ce n’est pas la panacée, on a un huis-clos (et non clous) oppressant, des trahisons, des surprises. Bien moins linéaire que beaucoup de récits, maiiis linéaire quand même hein faut pas déconner. Reste que le scénario est assez grisant est on est pris dans l’aventure. Même si la fin nous est délivrée un peu abruptement on apprécie le voyage à fond.
Si ça peut saigner, ça peut mourir.
Gros boulot de Vatine et Cassegrain. Conan c’est avant tout un univers qu’il faut capter et restituer, et ici c’est du quasi sans faute. On passe d’une ambiance avec une couleur ultra dominante à une autre couleur dominante. c’est très très gore et, à nouveau, grisant car c’est comme ça que du Conan devrait être lors des combats. Les architectures sont magnifiques, le travail de recherche a du être fameux. Les cadrages sont variés et utilisés intelligemment pour servir le récit. Détail amusant sur la couverture, à la base les filles ne portaient pas de string et ça a été rajouté par la suite, sans doute pour ne pas brusquer les gens dans les rayons de la FNAC. On apprend cette anecdote sur le blog de la bd. Enfin, je me demande souvent si je ne vais pas m’acheter la version noir et blanc à chaque tome et je dois dire qu’ici la colorisation est tellement marquante que je n’y ai pas songé du tout.
Un travail spectaculaire donc, j’irai jusqu’à dire qu’avec quelques planches on approche de Frazetta !
- Bô, très bô.
- Récit passionnant, adaptation tout aussi captivante.
- Du Conan pur jus comme on l'aime.
- Rien à signaler pour ma part.
- Irokee n'aime pas la façon dont vatine dessine les yeux.