Urban Comics calque sa sortie sur l’arrivée de Thronebreaker « A Witcher Story » le jeu vidéo, toujours une bonne idée quand l’attention est portée sur la licence Polonaise fétiche de tout le monde. Vous vous demandez du coup ce que vaut cette histoire ? Où elle se place dans l’histoire ?

Scénario : Paul Tobin.
Dessins : Joe Querio.
Couleurs : Carlos Badilla.
Éditeur : Urban Comics (Urban Games).
Date de sortie: 26 Octobre 2018.
Pagination : 136 pages. Histoire complète contenant : The Witcher : Children Fox #1-5
Sollicitation : Le voyage du sorceleur Geralt de Riv le conduit cette fois-ci à bord d’un étrange navire. À son bord, des fous, des renégats ou bien encore de dangereux criminels. Chacun paraît plus menaçant que son voisin, mais parmi eux se cache un homme dont le lourd et sinistre secret surpasse de loin tous les autres, et pourrait bien mener l’équipage tout entier à sa perte.
Rusé comme un renard ce Paul Tobin.
Vous avez lu la première histoire complète éditée également par Urban Comics : La malédiction des corbeaux, qui était en réalité le tome 3 en VO mais dont la sortie faisait sens vu qu’il est directement la suite à l’ultra populaire jeu vidéo The Witcher 3. Avant de vous parler de cette bd sachez qu’il ne s’agit pas d’un scénario original mais bien d’une adaptation d’un passage du roman du Sorceleur « La saison des Orages ». Dernier tome écrit par l’auteur original : Andrzej Sapkowski (en 2015 en Français), le contenu de ce roman prend place pendant/après les évènements du tome 1 (Le dernier voeu), ce qui en fait le roman 1,5 pour simplifier.
Donc disons le tout net, en laissant tomber toute considérations propres au titre, ceux qui ont lu les romans se rappelleront absolument de tout et ce ne sont pas les apports de l’adaptation ne suffiront clairement pas à garder votre intérêt éveillé. Ceci dit, parlons de l’histoire elle-même.
Geralt fait du camping avec son pote Nain Addario Bach, après cette brève intro malaisante avec le Nain en slip nos deux héros se retrouvent (habillés cette fois) au port de Windley ou ils embarquent, après négociations, sur le navire nommé « Prophète Lebioda« . Les négociations portent sur le retour de nos deux héros vers la cité de Novigrad où le propriétaire du bateau, un tanneur, compte faire commerce. Pour ce faire le rusé Capitaine propose simplement à Geralt de servir de garde du corps « au cas ou ». Notre Sorceleur renifle l’entourloupe mais accepte le deal.
Le roman dont est adapté cette bd a pour pitch que Geralt perd ses fameuses épées.Tobin, intelligemment, rattrape cette dynamique assez tôt dans son adaptation et on retrouve donc le sel de voir cette machine à tuer se retrouver à devoir se débrouiller sans fourailler dans le tas. Appréciable détail pour changer, même si du coup les « Signes » (sorts magiques mineurs, mais efficaces) du Sorceleur feront largement le taf.
Les dialogues sont savoureux et malins, la caractérisation du coup est facilitée et les retournements de situations sont vraiment super cool. L’antagoniste principale (en fond sur la couverture) agit dans l’ombre de manière insidieuse et assez surprenante. Donc encore du tout bon de la part de Sapkowski et Tobin.
Fantaisie Sombre, en images.
Joe Querio que je connaissais grâce à la VO de la même série et qui a officié sur le premier tome VO (qui sera le troisième en VF du coup, pour suivre la ligne éditoriale de Urban Games) « La maison de verre » (à mon avis le plus cool des trois tomes de la série actuelle, ca c’est pour vous faire mousser en attendant). Et je dois dire que je suis assez fan du style du monsieur qui colle vraiment bien, selon moi, au style Dark Fantasy dépréssif et sombre de l’univers. Niveau colorisation c’est dans le thème et dans le ton donc bon boulot, aucune couleur vive à part le petit matin qui signifie un peu d’espoir après une nuit de cauchemars pour l’équipage du Prophète Lebioda.
- Les dialogues fourbes et cinglants
- Les surprises et retournements de situations.
- Les dessins de Querio et la colo dans le ton.
- Une "simple" adaptation.