La famille de vampires la plus bas de gamme de l’histoire nous revient dans un deuxième tome encore plus foutraque que le précédent.

Scénario : Donny Cates.
Dessins : Lissandro Estherren.
Couleurs : Dee Cunniffe.
Éditeur : Delcourt.
Date de sortie: 11 novembre 2018.
Pagination : 144 pages.
Sollicitation : Après avoir quitté à la hâte Sulphur Spring, à la suite du bain de sang perpétré par un membre de la famille, les Bowman se mettent au vert, en essayant d’échapper à la justice. Mais la justice des vampires n’est pas celle des hommes. Et lorsqu’une règle séculaire est enfreinte, c’est toute la famille qui a de grandes chances de souffrir… des conséquences.
Where did you come from?
Moebius avait été quelque peu refroidi par le premier tome qui nous contait l’histoire d’une famille de vampires au relents de transpiration et de gnôle à bon marché. Cette dernière vivait relativement paisiblement à Sulphur Spring au Texas de son élevage bovin qui servait à les nourrir et à fournir leur restaurant. Tout ça au passé. Car, grâce à Papy, tout est parti en sucette entre les Bowman (notre famille de vampires) et les Landry (leurs ennemis depuis plus de 100 ans) et ils ont dû quitter leur domicile de manière un peu précipitée.
Where did you go?
Le père Landry a été transformé en vampire par les fils Bowman et, lors de leur fuite, ils ont emmené ce dernier avec eux. La famille (relativement peu sagrada dans cette histoire) est partie se terrer à Waco (tristement célèbre grâce à David Koresh et à feu ses davidiens) où leurs familiers s’occupent de l’intendance et de l’approvisionnement en sang. Bien entendu, Landry, tout jeune vampire qu’il est, n’a pas su résister à ses pulsions et a fait un carnage dans une ferme avoisinante. La maison se retrouve donc assaillie par les forces de l’ordre et tout part gentiment en sucette. Avec une mention spéciale à Perry, la petite fille (de 60 ans) de la famille, dont le pétage de plomb est des plus somptueux.
Cotton-eyed Joe
Alors, personnellement, la lecture du premier opus ne m’a pas fait autant souffrir que Moebius même si je trouvais l’histoire un peu brouillonne… Pour celui-ci, l’histoire de Donny Cates gagne en intensité mais pas spécialement en clarté. Sur fond de non-dits et de secrets familiaux, de vengeance, de coups de pute et de pétages de plomb, le lecteur suit toujours l’histoire du point de vue du narrateur (vampire lambda à tendance neurasthénique un tantinet pathétique) qui nous fait voyager entre le présent et le passé pour nous donner plus d’informations sur ladite famille. Bref, c’est sympa-sans-plus mais il y a quelques bonnes idées (quant aux pouvoirs potentiels des vampires, essentiellement). Par contre, je rejoins un peu l’avis de Moebius en ce qui concerne les dessins de Lissandro Estherren : ils sont brouillons et il est parfois difficile de reconnaître les protagonistes… Pour résumer, le type d’histoire associé au genre de dessins aurait mérité le statut de pulp de seconde zone. D’où ma note un peu moins sévère que celle de mon prédécesseur.
- Perry (la gamine, pas l’ornithorynque).
- Ca part complètement en vrille.
- Les dessins.