Un barde, un clerc, un spadassin, une voleuse, un vigilante (dont je ne parle absolument pas dans l’article), une secte, un gouvernement vérolé et un donjon avec une armée de morts. C’est le menu (du moins, en partie) de cette sortie dans la nouvelle collection Young Adult de Glénat.
Scénario : Ted Naifeh.
Dessins : Ted Naifeh.
Couleurs : Ted Naifeh.
Éditeur : Glénat.
Date de sortie: 23 mai 2018.
Pagination : 176 pages.
Sollicitation : Umber : une cité ancienne et tentaculaire où les riches vivent comme des rois, et les pauvres peuvent s’estimer chanceux d’obtenir leurs restes. En son centre s’érige fièrement la tour de Uhlume et ses incalculables richesses. Elle est farouchement gardée, mais il suffit du bon plan et de la bonne équipe… Ils sont 5 : un barde, un acolyte, un assassin, un mage et une barmaid. Une barmaid qui connaît la cité mieux que quiconque, qui semble cacher un lourd secret… et qui a besoin de beaucoup d’argent.
La Nuit
Nous sommes dans une taverne de Umber, cité ancienne où les inégalités sont de plus en plus grandes. Un barde chantent les dernières nouvelles. Mais pas que. Il est aussi là pour monter une troupe d’aventuriers à qui il promet moult richesses en échange de leur aide pour piller la tour d’Uhlume. Il choisit donc scrupuleusement un alchimiste (un mago, quoi), un clerc (le healer, donc), un spadassin et une voleuse (pas super emballée au début mais le butin qu’elle avait amassé est gentiment parti en fumée alors tout de suite elle relativise).
Bref, nous avons une équipe bancale (pour rappel, il manque le tank) et un donjon. Maintenant, que faites-vous ?
Le Barde
Et bien, ils partent se frotter à la tour d’Uhlume qui n’est autre que le lieu de culte d’une secte qui a un léger penchant pour la nécromancie. Et ça se passe mal. La fine équipe s’échappe in extremis du donjon : la voleuse (la Nuit de son nom de scène) libère un gros-balèze-vénère qui était gardé captif par ladite secte (vous voyez le tank venir ?) et le barde a disparu (non sans avoir subtilisé le document qu’un ponte du gouvernement lui avait demandé). Hélas (trois fois), cette incursion en son sein a mis la secte sur les dents et cette dernière s’apprête à prendre le contrôle de la ville avec son armée de morts.
La Furie
Pour ceux qui n’auraient pas saisi mes délicates allusions, nous sommes face à une histoire de rôlistes (bon an, mal an) avec de très légères notions de politique et une grosse baston à la fin. Dans l’absolu, je ne dirais pas que le scénario de Ted Naifeh est mauvais, loin de là, mais il est très lent à démarrer et tout s’enchaîne trop vite par la suite. Bref, un récit très inégal dans son ensemble mais quelques bonnes petites surprises au niveau de l’humour (on reste tout de même loin d’un Naheulbeuk ou d’un Lanfeust). Les dessins quant à eux sont également signés Ted Naifeh et sont « biens-mais-sans-plus ». Ce livre est sorti dans la collection Log-in de Glénat (la nouvelle collection Young Adult) et on sent clairement que c’est réservé à un plublic plus jeune tellement certaines questions laissées en suspens tombent sous le sens. Mais bon, si cela peut donner le goût du jeu de rôles aux nouvelles générations, je vote pour.
- les codes rôlistes
- un début un peu lent
- le côté "trop facile"