Le trio Brubaker / Phillips / Breitwesier revient avec le deuxième tome de Kill or be killed. Bien ou bien ?
Scénario : Ed Brubaker.
Dessins : Sean Phillips.
Couleurs : Elizabeth Breitweiser.
Éditeur : Delcourt.
Date de sortie: 6 juin 2018.
Pagination : 168 pages.
Sollicitation : Après une tentative ratée de suicide, Dylan est approché par un démon qui lui propose un marché. Il doit assassiner au moins un salopard par mois afin de gagner le droit de survivre. Dans ce deuxième tome, notre justicier s’enfonce toujours un peu plus dans les ténèbres, tandis que les forces de police de New York commencent à réaliser qu’un type masué s’en prend aux ordures de la ville.
Brubaker et Phillips tapent de plus en plus fort avec ce deuxième tome de leur tétralogie ! Entre thriller, polar et déconstruction d’un genre (celui des justiciers).
Résumé des épisodes précédents
L’honneur étant revenu à Twhip de chroniquer le premier volet de cette série (ça s’est passé là), je ne reviendrai pas (complètement) sur les éléments déjà décrits avec brio.
Pour les fades qui n’auraient pas eu le courage de cliquer sur le lien, notez que je ne vous remercie pas nous suivons Dylan, un étudiant qui a décidé d’approfondir certaines matières et qui souffre de dépression chronique. Ce dernier tente de se suicider et, même pour ça, échoue lamentablement. Ayant échappé à une mort qui lui était destinée, un démon le somme de tuer une personne qui le mérite tous les mois. Sinon, c’est lui qui y passe. Voici donc notre joyeux maniaco-dépressif qui se met en chasse des crapules new-yorkaises afin de les aider à rejoindre leur Créateur.
Cet entrefilet était donc un résumé de l’épisode précédent.
Killing in the name
Ce deuxième tome débute sur Dylan attendant son prochain client dans les toilettes d’un snack (je pense qu’ils appellent ça un « restaurant » outre-Atlantique). Évidemment, une paire de représentants des forces de l’ordre passait justement commande au moment où le coup de feu retentit (le karma, cette bitch). Par une montée inespérée de testostérone, Dylan se sort de cet imbroglio qui aurait pu lui coûter cher.
Comme dans le premier opus, Dylan raconte les faits a posteriori et nous gratifie donc de détails qu’il ignorait lorsque les faits se sont déroulés ainsi que de réflexions sur ledit karma et les heureux hasards de la vie.
Bombtrack
Personnellement, j’étais tombé sous le charme du premier tome malgré certaines facilités et, bien que suivant relativement le même canevas, ce deuxième tome gagne en puissance en nous servant un ping-pong entre les différents protagonistes qui nous permet d’y voir un peu plus clair (à tout le moins d’en savoir un peu plus) sur ces personnages torturés (à ce sujet; mention spéciale pour le chapitre mettant Kira en lumière).
Le trio Brubaker / Phillips / Breitweiser (que j’avais encensé (et à juste titre !) pour Fondu au noir) nous revient avec un thriller psychologique qui arrive à être aussi prévisible que déroutant (sentiment relativement antagoniste (j’avoue) mais ô combien apprécié par votre humble serviteur). En d’autres termes, certaines ficelles sont énormes mais amenées de manière tellement inhabituelle qu’elles en deviennent surprenantes (je ne sais pas comment vous dire ce que je ne peux pas écrire, il faudrait que j’invente des mots qui n’existent pas dans le dico, en fait). Le tout avec une morale douteuse, so far.
Pour résumer, même si ce n’est pas le meilleur ouvrage issu de la collaboration de ces trois pointures, nous sommes sur du qualitatif qui donne vraiment envie de connaître la suite.
- Le trio Brubaker / Phillips / Breitweiser
- La morale douteuse
- On veut la suite